dimanche 28 septembre 2014

On me demande de cuisiner ? Je refuse !



On me demande de cuisiner ? Je refuse !
Chers amis, hier, une merveilleuse question : « En introduction d'un prochain séminaire, vous serait-il possible de réaliser et de nous faire goûter cette fameuse sauce wöhler dont vous faites régulièrement l'éloge ? »
La réponse est non : je ne ferai certainement pas goûter la sauce wöhler. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons.
La première est que je ne suis pas cuisinier, de sorte que je ne suis pas habilité à cuisiner pour autrui. Bien sûr, cette raison est médiocre, car, chez moi, je cuisine pour des amis, mais ayant proposé il y a plusieurs années que la cuisine, c'est de l'amour, de l'art, de la technique, je ne me résous pas, lors de nos séminaires, à me lancer dans une activité pour laquelle il faut que je mette les petits plats dans les grands. Nos séminaires ne sont pas un lieu pour cuisiner, mais pour explorer la composante technique de la cuisine. Il n'y est question ni d'art ni d'amour (mais vous m'y faites penser : pourquoi ne pas considérer ces aspects, à l'occasion de précisions culinaires bien choisies?).

Si ne ne cuisine pas moi-même, pourrions-nous demander à des cuisiniers de cuisiner cette sauce wöhler ? Pourquoi pas, mais il y a alors le risque que les amis de nos séminaires ne confonde la réalisation particulière qui est faite et le principe de la chose. Je m'explique : imaginons qu'une sauce béarnaise soit trop salée ; cela signifierait-il que « la béarnaise est trop salée » en général ? Oh non ! Cela signifie seulement que cette sauce-là, faite ce jour là, était trop salée. Or une sauce wöhler qui serait faite lors d'un séminaire par un cuisinier particulier présenterait le risque que nos amis qui la goûte ne la jugent « en général ». Je préfère vraiment que chacun prenne ses responsabilités, et s'essaye à faire bon.

Et puis, si je refuse de faire la sauce wöhler, c'est surtout pour vous conduire à la faire vous-mêmes, car vous savez que là est un de mes objectifs « politiques » : introduire la cuisine note à note dans les foyers. Si vous avez assez envie, vous vous procurerez les ingrédients… et vous aurez mis le doigt dans l'engrenage ! Si vous avez envie de goûter, vous irez dans un restaurant où cette sauce est servie. Si vous avez assez envie… vous participerez au Troisième Concours de Cuisine Note à Note, car je suis heureux de vous dire que la Société Grap'Sud a accepté de fournir un échantillon de ces polyphénols merveilleux qui servent à faire la sauce aux personnes qui s'inscriront au concours. Voyez, en vous faisant la sauce wöhler, j'avantagerais les participants du séminaire au détriment de ceux qui ne peuvent nous retrouver. Je serais injuste.
Et pourtant, je suis tenté : que ne ferait-on pas pour des amis !


jeudi 4 septembre 2014

dimanche 27 juillet 2014

La merveilleuse histoire du sotolon.




Sotolon, qu'est que cet animal étrange ? Ce n'est pas un animal mais un composé, une lactone, c'est-à-dire un composé dont les molécules comprennent des atomes groupés en cycle pentagonal, avec quatre atomes de carbone et un atome d'oxygène ; sur ce cycle, s'attachent des groupes moléculaires variés.
Le sotolon a une odeur puissante, qui dépend de sa concentration. Selon les cas, on sent (dans le désordre) la noix, la levure, le curry, le vin jaune, le porto, la brioche, le champagne, le fenugrec... De fait, il est présent dans ttous ces produits, notamment, et il fut découvert il y a quelque années qu'il est également présent dans le vin jaune : ce composé semble produit par l'autolyse des levures, la dégradation de ces dernières qui survient quand elles meurent. Pas étonnant, alors, qu'on la trouve dans le pain, la brioche, le champagne, etc., puisque des levures meurent dans tous ces aliments et boissons.
Cette observation est une clé pour le praticien : plus il mettra en œuvre de levures qui mourront, plus il favorisera la production de ce goût merveilleux qui est celui du sotolon. Une brioche ? Faisons la fermenter, puis, quand la fermentation s'arrête, rabattons la pâte, c'est-à-dire travaillons la afin que les levures restantes se retrouvent au contact de nutriments frais, et que le gonflement se produise une deuxième fois. J'ai dit deuxième et non seconde, parce que l'on aura compris qu'il n'est pas inutile de battre à nouveau afin de favoriser une troisième fermentation, une quatrième, etc.
Et c'est ainsi que les pâtes fermentées prendront un goût merveilleux, pas réductible au sotolon, mais où celui-ci jouera une partie essentielle.

mercredi 28 mai 2014

Quatre nouvelles recettes note à note !

Chers Amis

Quatre nouvelles recettes de cuisine note à note par Pierre Gagnaire, sur http://www.pierre-gagnaire.com/#/pg/pierre_et_herve/travaux_precedents/0

Vive l'art culinaire !

lundi 19 mai 2014

Remise des prix

Chers Amis
C'est donc vendredi prochain que nous remettrons les prix du Deuxième Concours international de Cuisine note à note.
Rendez vous à 14 h, à AgroParisTech, 16 rue Claude Bernard, 75005 Paris. Amphithéâtre Tisserand.